Hublot 6Hublot 7Hublot 5siteAnne - avrilFlorence - Juillet

Ces deux séries de peintures sont à voir comme un ensemble nommé « L’ici est d’ailleurs ». L’ici se réfère au lieu de la présence incarnée par les portraits aux yeux fermés, « dormeurs éveillés, rêveurs lucides* ». L’ailleurs se retrouve évoqué dans mes « Hublots », série de fenêtres renvoyant à un monde à la fois macro et microscopique dans lequel nous pourrions comprendre notre propre mystère. L’ici est d’ailleurs parce que « Ex-ister c’est littéralement se tenir hors » (François Jullien – Dé-coïncidence).

Parce que le présent n’est jamais vraiment réel, ni jamais vraiment vécu. La dialectique entre portraits et hublots renvoie à l’ici des uns et à l’ailleurs des autres. Dans la causerie philosophique de l’émission « Dormeurs éveillés », *Gaston Bachelard, en 1954, analysait les concepts d’image et d’’imagination et comment ils surgissaient avant l’idée : « Nous connaissons tous cette zone moyenne où les songes nourrissent nos pensées et où nos pensées éclairent nos sens. […] Nous sommes des dormeurs éveillés, des rêveurs lucides, nous vivons un instant comme si la dimension humaine s’était agrandie en nous. Nous nous expliquons notre propre mystère. » Les dormants incarnent aussi l’ambiguÏté d’un état passif dans lequel une potentialité d’action est en gestation. Cette activité n’est pas forcément physique, car elle suggère un imaginaire établit par ce qui les environnent et qui renvoie intentionnellement aux hublots. Dans ces fenêtres rondes une forme croît, se multiplie et finit par devenir un système qui donne forme à une singularité. A l’image d’un devenir.
Hublot 8Hublot 3Mariette - NovembreGuillaume -AoûtWissam -marsHublot 10Hublot 9Hublot 4Hublot 2Hublot 12

 

Hublot in situ- 2017

Exposition HUBLOT – Dans le service de Néonatologie de l’hôpital Marie Curie – 2017.

Cette série de 12 peintures « Hublots » est réalisée suite à un temps d’immersion pris dans le service de néonatologie. Il est le résultat de mes lectures, des petites discussions que j’ai eu avec les infirmières, les mamans, les pédiatres et surtout de tous les gestes que j’ai pu voir et que j’ai souvent admiré. Toutes ces peintures sont différentes, car elles expriment ce que j’ai pu imaginer, des sensations qui traversent le corps de ces tous petits bébés, souvent médicalisés, mais d’où rejaillit une extrême douceur qui j’espère transparaîtra.

Vidéo: « Premières inspirations » de Leslie Artamonow : https://vimeo.com/271927548?1&ref=fb-share

Merci à toute l’équipe et particulièrement à Eric Cavatorta et Serge Vanden Eijnden .

BorisHublot 1